Subventions à la découverte : les deux instituts de recherche de l'UQAT reconnus sur la scène nationale

Rouyn-Noranda, le 16 juin 2021 – Trois professeurs de l'Institut de recherche sur les forêts (IRF) et un professeur de l'Institut de recherche en mines et en environnement (IRME) de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) ont reçu d'importantes subventions du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) pour leurs projets de recherche visant l'avancement des connaissances dans le domaine des forêts, de l'environnement et des mines, des expertises reconnues sur la scène internationale.

En effet, un montant total de 687 500 $ sur cinq ans du Programme de subventions à la découverte fut octroyé à quatre chercheurs des deux instituts de recherche de l’UQAT, dont trois chercheurs en début de carrière, afin de maintenir une base de recherche diversifiée et de haute qualité.

Subventions à la découverte à l'IRF
Quand les cernes des arbres dévoilent 2 millénaires d’histoire climatique
Les cernes de croissance des arbres sont souvent utilisés pour reconstruire le climat passé et pour analyser les réponses des écosystèmes forestiers aux perturbations et aux changements climatiques. Pour ce programme de recherche, le professeur Fabio Gennaretti et son équipe mesureront plusieurs traits anatomiques sur les échantillons d'un réseau stratégique de chronologies de cernes obtenues avec des épinettes noires subfossiles (les restes d’arbres dans des lacs) et vivantes de la forêt boréale du Québec.

Ces chronologies couvrent les deux derniers millénaires et représentent une banque d’information unique sur les changements environnementaux. L'utilisation de plusieurs traits propres à chaque cerne offrira une plus grande résolution d’analyse à la fois inter- et intra-annuelle, en apportant des informations plus précises et complémentaires sur la variabilité climatique et l’écophysiologie des arbres. L’ensemble des données constituera une nouvelle série chronologique de référence pour les reconstructions climatiques puisqu’actuellement, et malgré le potentiel reconnu de la dendroanatomie, aucune chronologie de traits anatomiques couvrant les deux derniers millénaires n’a encore été développée

Comprendre la biodiversité d’une forêt à partir du comportement des individus
La répartition des espèces végétales dans une région est le résultat cumulatif des perturbations, des conditions environnementales, des capacités de reproduction et de dispersion de chaque espèce, mais également des interactions entre des individus de la même espèce ou d’espèces différentes.

Il existe donc un besoin de développer de nouveaux modèles qui intègreront les processus dynamiques par lesquels les espèces changent leur aire de répartition. Au cours des cinq prochaines années, le professeur Philippe Marchand abordera trois thèmes de recherche qui partageront tous l'objectif d'inclure des processus de dispersion dans des modèles de distribution d'espèces multiples, en se concentrant sur différentes échelles, passant d'une forêt, à une forêt complexe « paysage », à une région plus grande.

Comment mettre au point des biocomposites à haute performance?
Le programme de recherche proposé par le professeur Ahmed Koubaa vise à développer des matériaux biocomposites à haute performance dans la perspective de faire progresser la connaissance des interactions entre les polymères et les fibres, d’améliorer leur durabilité et leurs propriétés à long terme ainsi que d'évaluer leur potentiel pour de nouvelles applications. 

Les retombées de ce projet incluent l'avancement des connaissances sur les mécanismes d'adhésion entre les fibres et les polymères, de renforcement et de fracture des biocomposites et leur comportement à long terme.

Le développement d'outils de caractérisation innovants pour comprendre les implications des propriétés intrinsèques des fibres, notamment sur le comportement des composites, la détermination des conditions optimales pour la mise en forme des biocomposites et l’évaluation de leur potentiel pour de nouvelles applications dans les domaines lucratifs comme la construction, la défense et le biomédical.

Subvention à la découverte à l'IRME
La gestion des rejets miniers dans l’Arctique canadien, un défi complexe
Il existe de nombreux défis d'ingénierie, environnementaux et d'acceptabilité sociale associés aux projets miniers dans l'Arctique canadien. Ces défis sont particulièrement importants lorsque de gros volumes de rejets miniers solides, tels que les résidus et les stériles miniers, doivent être stockés à la surface. Afin de concevoir et de développer des stratégies de gestion des rejets miniers et de restauration efficaces, il est essentiel d'évaluer adéquatement le comportement des aires de stockage des rejets miniers.

Par cette étude, l’équipe du professeur Vincent Boulanger-Martel souhaite améliorer la compréhension des mécanismes qui gouvernent les comportements des haldes à stériles et des parcs à résidus miniers en région de pergélisol continu. Les résultats de cette étude amélioreront notre capacité à concevoir des stratégies durables de remise en état des sites miniers situés dans les régions arctiques. De plus, ce projet aidera l'industrie minière canadienne à mieux gérer ses rejets, réduire ses impacts environnementaux et protéger les écosystèmes fragiles de l'Arctique canadien.