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Mieux comprendre la crue des eaux pour diminuer l'impact des inondations

20 mai 2021

Communiqué

Rouyn-Noranda, le 20 mai 2021 - La saison printanière est souvent synonyme de crue des eaux. Ce phénomène récurrent, qui peut causer certains débordements, fait l'objet d'un nouveau projet de recherche réalisé par l'Institut de recherche sur les forêts (IRF) de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), en partenariat avec des chercheuses et chercheurs des facultés de génie et de droit de l'Université de Sherbrooke ainsi que du département de biologie de l'Université de Winnipeg.

Grâce à cette initiative, ces derniers souhaitent soutenir des collectivités locales à se doter d'une stratégie de mitigation des inondations basée sur des connaissances et des outils qui permettront par la suite de simuler différents scénarios d'inondations et ainsi de mieux se préparer aux crises à venir. Un deuxième objectif est d'améliorer la capacité des communautés à s'adapter aux nombreux changements climatiques. Ce projet sera réalisé en Abitibi-Témiscamingue, près de la municipalité de Rapide-Danseur.

Rappelons que plusieurs inondations ont eu des conséquences importantes sur des propriétés riveraines dans ce secteur ces dernières années, et des discussions au sein de plusieurs villes se déroulent en ce moment afin d'en diminuer les impacts.

Des données récentes provenant des travaux d'Alexandre Forent Nolin, étudiant au doctorat en sciences de l'environnement à l'UQAT, démontrent d'ailleurs que les inondations printanières ont augmenté depuis la fin du Petit âge Glaciaire et particulièrement depuis 1950.

« Il est important d'évaluer si des modifications, par exemple au rapide Danseur, entraineraient des changements dans la dynamique des crues et de l'étiage, ce qui aurait un impact significatif sur la végétation riveraine », explique le professeur et codirecteur à l'Institut de recherche sur les forêts de l'UQAT, Yves Bergeron. « Au lac Duparquet, les plaines inondables, dont le niveau d'eau est contrôlé par le rapide Danseur, sont colonisées par des peuplements de frêne noir d'une grande valeur écologique. Les études qui se déroulent actuellement sur le territoire nous permettront donc d'anticiper les effets potentiels sur ces peuplements, des changements de régime des crues en lien avec des modifications du rapide ou encore, en lien avec les changements climatiques », ajoute-t-il.

« Acquérir une meilleure compréhension de la dynamique des inondations dans un milieu donné nous permet de mieux prévoir les impacts sur les communautés riveraines et même sur la flore. Dans ce cas particulier, on vise à analyser de possibles modifications à un rapide afin de diminuer l'impact des inondations printanières. Mon équipe de recherche se rendra sur place avec plusieurs outils spécialisés pour prendre des mesures dans le but de simuler différentes conditions hydrauliques et pouvoir mieux prévoir les impacts de ces modifications », explique la professeure en génie civil à l'Université de Sherbrooke, Mélanie Trudel. « L'aspect multidisciplinaire et complémentaire de ce projet de recherche, qui touche le droit, le génie et l'écologie, est vraiment stimulant et permet de faire une différence sur le terrain », conclut-elle.

Ce projet est réalisé à la suite de l'octroi d'une subvention de recherche du Réseau Inondations InterSectoriel du Québec (RIISQ) et est financé par les Fonds de recherche du Québec (FRQ). Il implique aussi la participation des municipalités et de l‘Organisme de bassin versant Abitibi-Jamésie. Les résultats seront connus d'ici 2 ans.

À propos de l'IRF
Reconnu à l'échelle internationale pour son expertise unique, l'Institut de recherche sur les forêts a pour mission de contribuer au maintien des services rendus par les écosystèmes forestiers par une approche interdisciplinaire en recherche et en formation ainsi que dans la diffusion et l'intégration des nouvelles connaissances auprès des multiples usagers du territoire. L'Institut réalise des recherches de pointe en aménagement forestier durable. L'interdisciplinarité qui caractérise l'équipe de l'IRF permet, en s'inspirant d'une approche écologique, de répondre aux enjeux liés à la foresterie à partir de la planification de la sylviculture à la transformation du bois.

À propos de l'Université de Sherbrooke
L'Université de Sherbrooke est au cœur d'un des trois pôles de recherche majeurs du Québec. Reconnue pour son sens de l'innovation, l'institution est un partenaire de premier plan des gouvernements supérieurs et régionaux pour favoriser le développement social, culturel et économique. Elle se démarque en outre par la forte croissance de ses activités de recherche au cours des dernières années, ses succès en transfert technologique ainsi que ses initiatives en matière d'entrepreneuriat et d'innovation ouverte en collaboration avec les milieux industriels et sociaux.

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Source

Karine Aubin
Agente d'information
Service des communications et du recrutement