Mercredi 14 août
Tour de ville organisé

19 h à 20 h 30

À bord d’un autobus, les participants feront le tour de la ville. Un guide de la Corporation de la maison Dumulon animera la visite en racontant des anecdotes sur les lieux historiques de la ville. * Il est important de s’inscrire à cette activité lors de votre inscription en ligne puisque les places sont limitées.

Jeudi 15 août
Grande conférence Nouveaux espaces à explorer dans la recherche en éducation et dans la formation à l’enseignement

8 h 30 à 9 h 45

Résumé de la conférence de Nicole Carignan
Département d'éducation et formation spécialisée
Université du Québec à Montréal

Adoptée en 1988, la Déclaration mondiale sur l’enseignement supérieur pour le XXI^e siècle met de l’avant le développement socioculturel et économique de la société de l’avenir qui demandera aux nouvelles générations de nouvelles compétences, de nouvelles connaissances et de nouveaux idéaux. Que nous réserve le XXI^e siècle? Quels sont les défis qui nous attendent en recherche et en enseignement dans le monde de l’éducation? Comment pouvons-nous nous y préparer? Selon Taddei, puisque les machines sont plus performantes que les humains en ce qui concerne la mémorisation, le calcul et la compétition, il faut travailler à développer des compétences qui permettent aux humains de faire ce que les machines ne peuvent pas faire. Ainsi, pour plusieurs chercheur.e.s, les compétences du XXI^e siècle devront valoriser la collaboration par le travail d’équipe, la pensée critique et éthique, la créativité ou l’imagination, la compréhension du langage des technologies de l’information et de la communication interculturelle, et l’empathie. Nous devrons passer d’une approche disciplinaire et individuelle à une approche transversale et participative. Nous devrons également apprendre l’interdépendance.

Vendredi 16 août
Grande conférence Quelles reconfigurations en éducation? Les politiques publiques entre héritage et projection

8 h 30 à 9 h 45

Résumé de la conférence de Pierre Doray
Département de sociologie
Université du Québec à Montréal
Centre interuniversitaire de recherche sur la science et la technologie (CIRST)

Un thème du colloque, des espaces à protéger, invite à s’interroger autant sur les grandes transformations que le monde de l’éducation, ici et ailleurs, a connues au cours des 50 dernières années que sur son devenir, en se projetant vers l’avenir. Une première question à aborder est celle des héritages (des espaces hérités pour reprendre les termes du colloque). On ne peut pas se contenter de faire la liste des acquis sociaux et éducatifs hérités de la Révolution tranquille, car de la période entre la publication du Rapport Parent en 1964 et la création du ministère de l’Éducation et aujourd’hui, nous avons connu un tournant politique et intellectuel majeur. En effet, un tournant néo-libéral s’est institutionnalisé au cours des années 1980. Les coupes dans les budgets publics et l’augmentation des frais de scolarité en sont certainement des enjeux phares. Il nous faut nous arrêter sur cette période pour saisir l’héritage de la Révolution tranquille.

Les héritages de la Révolution tranquille sont nombreux sur les plans institutionnel, organisationnel et éducatif. Ils ont largement été instaurés avec la montée de l’État providence qui servait de cadre de référence à l’action éducative, en pensant le rapport à l’éducation avec une perspective collective et individuelle. Le tournant des années 1990 est lourd de conséquences parce que ce sont les catégories structurantes du référentiel d’action publique qui sont en jeu : transformation du concept d’égalité en éducation, volonté de modifier les modes d’accès à l’enseignement supérieur, redéfinition de la conception de la liberté en éducation, mouvement de professionnalisation de la formation professionnelle et technique, et mise en œuvre de la gestion axée sur les résultats avec la nouvelle gestion publique.

La situation actuelle doit être considérée comme une situation hybride, car des institutions ainsi que des orientations éducatives héritées de la Révolution tranquille sont toujours présentes même si plusieurs furent modifiées avec l’implantation de la nouvelle gestion publique qui guide toujours l’action gouvernementale et l’action publique en éducation. Ainsi, les universités québécoises sont porteuses de traits de trois modèles d’université : l’université comme arène intellectuelle, l’université service public et l’université entrepreneuriale.

Des voix discordantes sont de plus en plus nombreuses à se faire entendre en mettant en lumière les effets négatifs de la nouvelle gestion publique et de la gestion axée sur les résultats. Il y a recherche d’une voie alternative qui s’ouvrirait sur une perspective renouvelée de la social-démocratie ou de l’État providence. Dès lors, il serait possible de dépasser la protection et de mettre en œuvre de nouvelles conventions éducatives pour le monde de l’éducation et celui des sciences de l’éducation.