Groupes désignés

Groupes désignés

Groupes désignés

Les « groupes désignés » sont des groupes dont les membres rencontrent historiquement des obstacles de nature systémique qui nuisent à leur possibilité d’accéder à certaines opportunités professionnelles. Des mesures de redressement temporaires sont donc mises en place pour compenser ces désavantages historiques et assurer une meilleure représentativité. C’est pourquoi les efforts en matière d’ÉDI à l’UQAT visent spécifiquement les groupes suivants : les femmes, les minorités ethniques, les minorités visibles, les personnes handicapées, les peuples autochtones et les diversités sexuelles et de genre.

Définitions

La terminologie et l’approche privilégiée dans la définition des groupes désignés sont influencés par un ensemble de facteurs et visent à établir un équilibre entre l’inclusion, le respect des cadres légaux et des pratiques avérées en ÉDI. L’établissement reconnaît que pour certaines identités, la terminologie employée n’est pas universellement acceptée et qu’elle continue d’évoluer. Pour le moment, les définitions proposées des groupes désignés les plus fréquemment reconnus sont les suivantes :

  • Autochtone : personne qui s’identifie comme étant membre des Premières Nations, Inuit ou Métis au Canada.
  • Femme : personne qui s’identifie comme femme. Ce groupe est constitué sur la base de l’identité de genre et non du sexe attribué à la naissance. Pour la distinction entre le sexe et le genre, consultez la définition de Statistique Canada.
  • Minorité ethnique : Les membres des minorités ethniques sont des personnes, autres que les Autochtones et les personnes d'une minorité visible, dont la langue maternelle n'est ni le français ni l'anglais. Pour les fins du présent questionnaire, la langue maternelle est celle que vous avez apprise en premier dans votre enfance et que vous devez encore comprendre. De plus, cette langue ne doit pas être le français ni l'anglais.

    À titre indicatif, voici quelques exemples de langues maternelles de personnes pouvant être considérées comme faisant partie d’une minorité ethnique au sens de la Loi (veuillez noter toutefois que cette liste n’est pas exhaustive) : Allemand, Polonais, Bulgare, Portugais, Espagnol, Roumain, Grec, Russe, Hongrois, Ukrainien, Italien.

  • Minorités visibles : À des fins d’application de la loi, les membres des minorités visibles sont des personnes, autres que les Autochtones, qui ne sont pas de race* ou de couleur blanche.

    *Bien que le terme « race » soit utilisé dans la Charte comme dans plusieurs autres instruments de protection de droits de la personne, ce terme ne renvoie pas à une réalité biologique ou objective, mais plutôt à une idée construite. Il est d’ailleurs important de noter que les minorités visibles sont maintenant majoritairement définit par le terme minorités racisées ou racialisées afin de mieux rendre compte des ramifications du concept de « race », dont les représentations sociales, inscrites de manière souvent inconsciente dans l’imaginaire collectif, contribuent encore à ce jour à représenter, catégoriser et exclure certaines personnes et donc à maintenir et reproduire les discriminations et les hiérarchies sociales. À titre indicatif, voici quelques exemples de personnes qui sont considérées comme faisant partie d’une minorité visible au sens de la Loi (cette liste n’est pas exhaustive) :

    • Les Caribéens (Haïtiens, Cubains, Dominicains)
    • Les Latino-Américains et Sud-Américains (Mexicains, Colombiens, Péruviens, Équatoriens, Vénézuéliens, Brésiliens, Argentins, etc.)
    • Les Asiatiques orientaux (Chinois, Japonais, Coréens)
    • Les Asiatiques du Sud et des Indes orientales (Indiens, Pakistanais, Bangladais, Sri-Lankais)
    • Les Asiatiques du Sud-Est (Birmans, Cambodgiens, Laotiens, Vietnamiens, Thaïlandais, Philippins, Indonésiens)
    • Les Maghrébins et les Moyen-Orientaux (Marocains, Algériens, Tunisiens, Libyens, Égyptiens, Libanais, Syriens, Israéliens)
    • Les Africains (excluant les Maghrébins)
    • Les insulaires du Pacifique (Tahitiens, Calédoniens, etc.)
    • Les personnes d’origine mixte (dont un des parents fait partie de l’un des groupes énumérés ci-dessus.)
  • Personnes handicapées : personne avec une déficience (soit une perte, une malformation ou une insuffisance d’un organe ou d’une structure, de naissance ou acquise au cours de la vie) entraînant une incapacité (soit une réduction de la capacité à fonctionner sur le plan intellectuel, psychologique, physiologique ou anatomique d’une façon ou dans des limites considérées comme normales) significative (dont le degré de sévérité et de gravité rend impossible la restauration à un niveau normal des capacités de la personne par l’utilisation d’une prothèse) et persistante (dont on ne peut prévoir la disparition) et qui est sujette à rencontrer des obstacles dans l’accomplissement d’activités courantes.
  • Diversités sexuelles et de genre (LGBTQ2S+) : personne d’orientation sexuelle autre qu’hétérosexuelle et/ou d’identité de genre autre que cisgenre, c’est-à-dire différente du sexe associé à la naissance. Le sigle LGBTQ2S+ désigne les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queer et bispirituelles. Le signe « + » indique qu’il y a d’autres identités ou expressions possibles (agenre, asexuel, etc.). Il est important de préciser que les définitions associées à la diversité sexuelle et de genre ne font pas consensus. Pour en savoir plus, consultez le lexique produit par le gouvernement canadien sur la diversité sexuelle et de genre.

Important

Les groupes désignés peuvent varier en nombre et en définition. Par exemple, les minorités ethniques constituent un groupe désigné selon la Loi sur l’accès à l’égalité en emploi (gouvernement du Québec), mais pas selon la Loi sur l’équité en matière d’emploi (fédéral). Or, malgré ces variations, il est important de garder en tête qu’au Québec, toute personne est protégée par la Charte des droits et libertés de la personne, qui stipule que :

« toute personne a droit à la reconnaissance et à l’exercice, en pleine égalité, des droits et libertés de la personne, sans distinction, exclusion ou préférence fondée sur [...], la couleur [de peau], le sexe, l’identité ou l’expression de genre, la grossesse, l’orientation sexuelle, l’état civil, l’âge sauf dans la mesure prévue par la loi, la religion, les convictions politiques, la langue, l’origine ethnique ou nationale, la condition sociale, le handicap ou l’utilisation d’un moyen pour pallier ce handicap » (Éditeur officiel du Québec, 2019).

En savoir plus sur la définition des groupes désignés tels que reconnus par le PAÉE.

Information

Élodie Bouchard
Conseillère à l'équité, à la diversité et à l'inclusion
Vice-rectorat à la réconciliation et au développement international et partenarial (VRRIP)

Centre de Montréal
Téléphone : 514 844-0971 poste 6708, local MTL-716 Courriel : elodie.bouchard@uqat.ca