Un évènement unique de partage des savoirs, des pratiques et des expériences de mieux-être et de guérison
Près de 70 personnes se sont réunies au Pavillon des Premiers-Peuples du campus de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) à Val-d’Or, du 15 au 20 juin, pour la 20e édition de l’Université nomade, sous le thème « Santé et mieux-être des Autochtones : savoirs, pratiques et guérison ».
Organisé par le Réseau DIALOG, en collaboration avec l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) et l’UQAT, l’évènement a rassemblé des personnes ainées, des détentrices et détenteurs de savoirs, des artistes, des artisans de diverses Nations et communautés, ainsi que des étudiantes et étudiants et des chercheuses et chercheurs de plusieurs universités.
Grâce à sa formule interactive et participative, l’Université nomade favorise l’apprentissage mutuel autour d’enjeux sociétaux majeurs. Cette année, les discussions ont porté, entre autres, sur la santé, la sécurisation culturelle, l’éducation, l’art et la guérison, animées notamment par la professeure Carole Lévesque (INRS), accompagnée de la professeure Ioana Radu (UQAT) et du professeur Sébastien Brodeur-Girard (UQAT), tous deux membres de l’Unité mixte de recherche INRS-UQAT en études autochtones | INRS.
L’Université nomade : une formule unique d’apprentissage
L'Université nomade est un programme de formation interactif et participatif mis de l'avant afin de favoriser le partage des savoirs entre le milieu universitaire et le milieu autochtone et de contribuer au développement de relations harmonieuses entre les Québécoises et Québécois, et les Autochtones. Depuis sa création en 2007, elle a réuni plus de 1 650 participantes et participants dont près de la moitié issue de Nations autochtones.
Les activités s’inscrivent dans le cadre des cours de l’UQAT Les Autochtones au Québec : à la rencontre des savoirs et des cultures et de l’INRS Pratiques de recherche et action publique en contexte autochtone.
« Depuis bientôt 20 ans, l’Université nomade fait partie des initiatives de mobilisation des connaissances que DIALOG met de l’avant afin de favoriser l’expression et le partage des savoirs et des compétences entre le milieu universitaire et le milieu autochtone. Cette 20e édition témoigne de la richesse des échanges et de la force des liens qui se tissent entre les milieux de recherche et les instances autochtones de diverses provenances. »
— Carole Lévesque, professeure à l’INRS et directrice du Réseau DIALOG
« L’Université nomade est un lieu d’apprentissage vivant, où les voix autochtones sont au cœur des réflexions. C’est une expérience humaine et intellectuelle qui transforme notre manière de penser et d'effectuer la recherche. Elle offre l’opportunité aux personnes étudiantes de tous les cycles de côtoyer des intellectuelles et intellectuels, professionnelles et professionnels, et leaders autochtones et ainsi approfondir leurs connaissances des enjeux d’actualité du monde autochtone »
— Ioana Radu, professeure à l’École d’études autochtones de l’UQAT et directrice de la maîtrise et du doctorat en études autochtones
Des moments forts de partage de savoirs et d’expériences
Parmi les moments forts de cette 20e édition : le lancement du livre Bibiane Courtois Kanatukuhitshesht. Celle qui soigne, en présence de Mme Courtois, pionnière de la sécurisation culturelle au Québec, et de l’auteur le professeur Bernard Roy (Université Laval). Ce livre a été publié en 2024 aux Presses de l’Université Laval, avec la collaboration du Réseau DIALOG.
Pendant toute sa carrière, madame Courtois, membre de la Première Nation Pekuakamiulnuatsh et infirmière de profession, a travaillé à bâtir des ponts entre le monde autochtone et la société québécoise dans le domaine de la santé mais aussi dans plusieurs autres sphères d’action et de droits. Elle est la première personne des Premières Nations à avoir reçu l’Insigne du mérite de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec en 1998.
Une prestation du teueikan (tambour cérémoniel) de Charles-Api Bellefleur, Aîné innu de Pakua Shipi, a accompagné l’événement. L’artiste Eeyou, Tim Whiskeychan, a clos la semaine avec une présentation sur l’art en tant qu’outil pour favoriser le mieux-être.