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L’UQAT s’intéresse au paillis de bois raméal fragmenté (BRF) et à la terre végétale pour la restauration écologique des sites miniers

12 août 2024

Actualité

L’industrie minière joue un rôle crucial dans l’économie canadienne et québécoise, mais ses activités laissent souvent des cicatrices sur l’environnement, notamment en fragmentant la forêt boréale. Simon Taurines, doctorant en génie minéral, a ainsi étudié comment faciliter la restauration des écosystèmes forestiers boréaux sur un type de rejet minier : les roches stériles.

La thèse de Simon Taurines explore différentes approches de restauration écologique des roches stériles, dont l’utilisation d’un paillis de bois raméal fragmenté (BRF) pour améliorer les propriétés des sols favorables à l’établissement des essences forestières. Deux dispositifs expérimentaux ont été installés sur un site minier en Abitibi-Témiscamingue. Ils ont permis d’observer la colonisation naturelle des communautés végétales boréales, mais aussi la croissance d’essences boréales plantées dans les roches stériles. Les résultats montrent que le BRF de saule améliore significativement les conditions microclimatiques et biologiques des sols, favorisant la colonisation naturelle de certaines espèces comme l’épinette blanche (Picea glauca). Cependant, l’ajout de terre végétale s’est révélé plus efficace pour la croissance et la survie des conifères plantés dans les roches stériles, en réduisant la toxicité en arsenic et en augmentant la disponibilité des nutriments. Par ailleurs, les recherches ont démontré que le BRF encourage la diversité bactérienne et la présence de groupes bénéfiques pour la colonisation des plantes, notamment en ce qui concerne l’acquisition de l’azote.

La thèse conclut que le BRF peut servir à améliorer les conditions de colonisation naturelle des roches stériles. Elle infère également que la terre noire peut faciliter la croissance de conifères de la forêt boréale plantés dans des roches stériles contenant de l’arsenic. L’auteur recommande cependant de mener des recherches supplémentaires à plus grande échelle afin de généraliser ces résultats.

Simon Taurines a soutenu sa thèse le 8 août dernier, sous la direction de Marie Guittonny, professeure à l’Institut de recherche en mines et en environnement (IRME) de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), et sous la codirection d’Armand Séguin, chercheur fédéral au Centre de foresterie des Laurentides. Le doctorat en génie minéral est offert en extension à l’UQAT en vertu d’une entente avec Polytechnique Montréal.

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