Dans un contexte de développement durable, l’utilisation de matériaux biosourcés issus de matières renouvelables comme le bois, représente une avenue de choix à explorer comme alternatives aux matières plastiques non renouvelables et non biodégradables. Dans le cadre de son doctorat en ingénierie, réalisé en extension à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue en vertu d’une entente avec l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), Asma Khouaja a travaillé au développement de biocomposites (BC) entièrement biosourcés pouvant être utilisés, entre autres, comme isolant électrique. Elle a défendu sa thèse le 19 juin dernier, au campus de l’UQAT à Rouyn-Noranda.
Lors de ses travaux, la doctorante a intégré des fibres de cellulose comme renfort dans les polymères thermoplastiques comme le polythène haute densité (HDPE) et l’acétate de cellulose plastifié (PCA). L’utilisation de l’acétate de cellulose plastifié a permis d’obtenir des biocomposites entièrement biosourcés.
Elle a ainsi étudié le potentiel de ces biocomposites pour des applications diélectriques. L’intégration des fibres de cellulose a permis d’améliorer la stabilité thermique et les propriétés mécaniques des biocomposites comparativement aux polymères. Les résultats qu’elle a obtenus mettent en évidence les bénéfices du développement de composites biosourcés dotés de propriétés diélectriques spécifiques, ce qui encourage leur utilisation pour la fabrication de transformateurs haute tension, de câbles d’isolation électrique et de composants électroniques.
Asma Khouaja a réalisé sa thèse intitulée « Développement de matériaux diélectriques à base de celluloses et de polymères thermoplastiques et/ou biosourcés » sous la direction du professeur à l’Institut de recherche sur les forêts (IRF), Ahmed Koubaa, et sous la codirection du professeur à l’École nationale d’ingénieurs de Sousse (Tunisie) et chargé de projet en innovation minière au Groupe MISA, Hachim Ben Daly.