Camen Mihaela Neculita, Ahmed Koubaa, Morgan Louis Jean Lecoublet, Sofiane Guessasma et Flavia Braghiroli
Dans un contexte de développement durable, il importe de proposer des voies alternatives à l’utilisation des matières plastiques non renouvelables et non biodégradables. Ainsi, c’est dans le but de développer des solutions spécifiques au domaine de l’isolation électrique que Morgan Lecoublet s’est intéressé aux matériaux biosourcés. Ce dernier a réalisé ses travaux de recherche lors de son doctorat en ingénierie et en science de l’environnement à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (Canada), en cotutelle avec l’UniLaSalle (France).
Les matériaux biosourcés sont issus de la matière organique renouvelable (biomasse) et sont utilisés de manière transformée ou non, dans différents secteurs comme la construction, le textile, l’emballage, etc. Ils peuvent ainsi remplacer plusieurs matériaux traditionnels. La thèse de M. Lecoublet, intitulée « Propriétés diélectriques des matériaux biosourcés », a permis plus précisément d’identifier des alternatives biosourcées, voire compostables au polyéthylène et polypropylène, des matières obtenues à partir du pétrole utilisé en isolation électrique. Dans le cadre de ce projet, divers matériaux biosourcés dotés d’un fort potentiel d’isolation électrique ont été utilisés et fabriqués grâce à l’impression 3D. Premièrement, la combinaison de l’acide polylactique et de l’acétate de cellulose s’est avérée prometteuse comme alternative au polyéthylène basse densité (PEBD). Des biocomposites à base d’acide polylactique et de charges de cellulose furent, quant à eux, très intéressants comme alternatives au polypropylène. Cette étude confirme ainsi que l’utilisation, combinée à différentes stratégies à base de matériaux biosourcés, peut être efficace et appliquée à l’échelle industrielle.
Morgan Lecoublet a soutenu sa thèse le 4 juin dernier sous la direction du professeur de l’UQAT Ahmed Koubaa et de la professeure d’UniLaSalle en France, Nathalie Leblanc, et sous la codirection de Mohamed Ragoubi, également professeur à UniLaSalle. À noter que le doctorat en ingénierie est offert en extension à l’UQAT en vertu d’une entente avec l’Université du Québec à Chicoutimi.