Une professeure de l’UQAT propose des stratégies inclusives pour répondre aux besoins de tous les élèves

Alors que la rentrée bat son plein, la professeure à l’École de psychoéducation de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), Marie-Hélène Poulin, propose un livre intitulé « L’éducation sans conditions - Des stratégies inclusives pour répondre aux besoins de tous les élèves ». En collaboration avec Camille Lefebvre, psychoéducatrice titulaire d’une maîtrise de l’UQAT, ainsi qu’avec la professeure à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Marie-Pierre Fortier, la professeure Poulin s’est penchée sur l’inclusion en milieu scolaire.

« La perspective inclusive est fort pertinente dans le contexte actuel de manque de ressources. Plutôt que de cibler certains élèves et d’intervenir uniquement auprès de ceux-ci, il est possible de mettre en place, dès le début de l’année scolaire, des stratégies efficaces pour tous les élèves, évitant ainsi de dédoubler les efforts », explique Marie-Hélène Poulin.

L’ouvrage s’adresse aux différentes catégories de personnel scolaire qui œuvrent auprès des élèves de 6 à 12 ans. Il vise à développer une compréhension commune de ce qu’est l’inclusion en milieu scolaire pour ensuite pouvoir la mettre en place dans un processus de collaboration interprofessionnelle.

D’abord, les coautrices définissent ce qu’est l’éducation inclusive et explorent la notion d’adaptation. « Il est incontournable de considérer la diversité des profils des élèves pour favoriser les apprentissages et la participation de tous en classe. Différents facteurs doivent être pris en compte, notamment les éléments facilitants et les obstacles liés à l’environnement scolaire », soutient la professeure Poulin.

Des pistes concrètes pour analyser les situations scolaires de manière inclusive sont offertes, notamment le « Processus d’analyse réflexive pour l’inclusion » (PARI).

L’ouvrage présente ensuite des stratégies à mettre en place pour répondre aux besoins des élèves en ce qui a trait à l’attention, la régulation émotionnelle, la motricité, la communication et les interactions sociales. « Nous avons identifié des pistes d’observation et des stratégies d’intervention qui favoriseront le bien-être et les apprentissages de l’ensemble de la classe, et plus spécifiquement, de certains enfants. Peu importe ses caractéristiques personnelles, chaque élève du primaire a droit au même respect, à la même dignité et à la même considération. Le fait d’outiller le personnel scolaire est essentiel parce que la sphère des besoins chez les élèves est immense », conclut Marie-Hélène Poulin, qui consacre ses recherches à l’inclusion et à la participation sociale des personnes autistes.

Professeure à l’UQAT depuis 2006, Marie-Hélène Poulin est, entre autres, membre du Réseau national d’expertise en trouble du spectre de l’autisme (RNETSA), chercheuse régulière à l’Institut universitaire en déficience intellectuelle et autisme affilié au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec, cofondatrice du Groupe de recherche pour les adolescents et les adultes autistes (GRAADA) et membre de l’Équipe de recherche en inclusion sociale des autistes (ERISA).