Dans le cadre de ses recherches, le doctorant en création et nouveaux médias à l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), Philippe Vaucher, a analysé les illusions et les phénomènes perceptuels employés en animation en faisant le pont entre les études cinématographiques et les sciences de la vision. Il s'agit de première thèse doctorale dans le secteur des arts et des lettres et en création et nouveaux médias réalisées à l'UQAT.
Le projet était divisé en deux sections :
Avec la prémisse que le mouvement apparent n'est pas produit sur la rétine, mais résulte plutôt de procédés perceptifs, les deux types de mouvements animés (mouvement apparent de longue portée et de courte portée) ont été étudiés et les propositions qui les gouvernent ont été présentés. Par ailleurs, la deuxième partie de cette thèse est un examen de la cadence, du tempo et du principe de l'étirement et de la compression, car ces notions représentent des solutions cinématographiques développées pour maximiser la qualité perceptuelle d'un film. D'autres phénomènes ont par ailleurs été examinés et des concepts pragmatiques ont été proposés. La conclusion de cette thèse démontre qu'il n'est plus suffisant pour l'animation de suivre des principes pratiques. Elle doit être abordée à la fois comme art et comme champ d'études tout en s'intéressant aux principes et aux illusions qui l'animent.
La thèse de Philippe Vaucher, intitulée « Les piliers perceptuels du cinéma d'animation », a été réalisée sous la direction de Louis-Paul Willis, professeur en création et nouveaux médias et directeur de la maîtrise en création numérique. Monsieur Vaucher a soutenu sa thèse avec succès le 18 novembre 2022.