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L’alliance entre la littérature et les sciences naturelles se poursuit pour des étudiantes et étudiants de l’UQAT qui saluent ce projet inédit

29 avril 2022

Actualité

L’alliance entre la littérature et les sciences naturelles se poursuit pour des étudiantes et étudiants de l’UQAT qui saluent ce projet inédit

L’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) annonçait en novembre dernier une collaboration entre le Groupe de recherche en écologie de la MRC Abitibi (GREMA) de l’UQAT et le Département d'études littéraires de l'Université du Québec à Montréal (UQAM) pour un projet des plus originaux. La première phase a eu lieu à l’automne lorsque les étudiantes et étudiants de l’UQAT en écologie forestière et ceux et celles de l’UQAM en littérature ont séjourné à la Forêt d’enseignement et de recherche du lac Duparquet (FERLD) dans le but d’écrire des nouvelles inspirées des recherches en écologie forestière menées à l'UQAT.

La semaine dernière, la collaboration entre ces deux secteurs universitaires s’est poursuivie. L’UQAM a ainsi accueilli en plein cœur de Montréal les étudiantes et étudiants de l’UQAT afin de continuer le travail d’écriture entamé à la FERLD. Jusqu’à maintenant, le travail entre sciences naturelles et littéraires avait donné lieu à divers textes, notamment à des récits de fiction, des contes, de la poésie et des essais. Au cours des derniers jours, les étudiantes et étudiants ont pu assister à une table ronde, visiter des expositions, participer à des ateliers d’écriture et à des journées d’étude afin d’effectuer le processus de réécriture. « Cet exercice me permet de voir la perspective de gens encrés dans deux mondes aux antipodes. Nous, les scientifiques, avons en général une vision très terre à terre et logique des choses tandis qu’en littérature, c’est beaucoup plus libre, il n’y a pas nécessairement de solution ou de méthode. Le fictif est permis, l’abstrait aussi. Ce projet m’a donc ouvert les yeux à l’imaginaire de la forêt et le mystique qui y habite. Il m’a fait pratiquer un style d’écriture qui a beaucoup plus d’âme qu’un article scientifique rigide », mentionne Mélanie Arsenault, étudiante à la maîtrise en écologie à l’UQAT.

Ce projet particulier sera inoubliable pour les étudiantes et étudiants de l’UQAT qui considèrent que plusieurs thèmes en écologie forestière sont très près des sciences littéraires. Jonathan Cazabonne, également étudiant à la maîtrise en écologie à l’UQAT, souligne : « Mon sujet de recherche porte sur la diversité des champignons dans les forêts d'esker d'Abitibi. Les champignons ont toujours été à l'origine de nombreuses créations littéraires par leur aspect mystérieux (romans, poèmes, histoires, etc.). Je suis convaincu qu’un projet de recherche, comme le mien et bien d'autres, peut donner lieu à la publication d'articles scientifiques, mais aussi à des productions littéraires. Cet exercice a d’ailleurs confirmé mon désir de rédiger un livre en lien avec la mycologie. »

Les résultats de cet exercice permettront de finaliser le matériel littéraire en prévision d'une présentation publique qui sera réalisée par les étudiantes et étudiants de l’UQAT et de l’UQAM, en Abitibi-Témiscamingue à l’automne prochain.

À propos du projet « Récrire les sciences naturelles »
Ce projet est mis en œuvre par une équipe de recherche interdisciplinaire, composée d’un professeur en écologie forestière à l’Institut de recherche sur les forêts (IRF) de l’UQAT, soit Miguel Montoro Girona, et de trois professeures et professeurs en études littéraires à l’UQAM qui souhaitent contribuer à l’épanouissement scientifique et culturel du Québec. Une douzaine d’étudiantes et d’étudiants en écologie forestière et en littérature collaborent pour développer le potentiel littéraire de recherches scientifiques consacrées à la forêt boréale et à ses perturbations. Les étudiantes et étudiants peuvent ainsi envisager autrement les problématiques qui sont au cœur de leurs mémoires et de leurs thèses tout en mobilisant des connaissances de manière novatrice. Ce projet est rendu possible grâce au financement du Fonds de développement académique du réseau (FODAR).

UQAT : Avec la participation de Mélanie Arsenault, Hengyi Bai, Clémence Boivin, Jonathan Cazabonne, Michel Guimond, Samuel Robin et Jeanny Thivierge-Lampron, étudiantes et étudiants, ainsi que du professeur Miguel Montoro Girona.

UQAM : Avec la participation d’Alexandre Côté-Perras, Simon Dansereau-Laberge, Pierre-Olivier Gaumond, Erika Leblanc-Belval, Brigitte Léveillé et David Paquette-Bélanger, étudiantes et étudiants, ainsi que des professeures Cassie Berard et Catherine Cyr et du professeur Jonathan Hope.

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