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Reboiser les friches agricoles pour améliorer le bilan carbone?

1 février 2022

Actualité

Annie DesRochers

Le reboisement de terres agricoles abandonnées offre de bonnes perspectives pour augmenter la séquestration du carbone dans la biomasse végétale et le sol. Ce potentiel demeure toutefois méconnu. Afin de mieux le définir, la professeure à l'Institut de recherche sur les forêts (IRF) de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) et titulaire de la Chaire industrielle CRSNG en sylviculture et production de bois, Annie DesRochers, mène un projet de recherche intitulé « Impacts du reboisement des friches agricoles sur la biodiversité et la séquestration du carbone ». Elle vient d’ailleurs d’obtenir une subvention Alliance du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) de 283 540 $ pour la réalisation de ses travaux.

Le projet vise entre autres à déterminer les effets de l'établissement d’une plantation sur les friches agricoles et à établir une comparaison avec la forêt naturelle avoisinante. Lorsqu'elles sont établies sur des terres agricoles abandonnées, les plantations remplissent-elles les services écologiques typiques des écosystèmes qu'elles remplacent? Sont-elles aussi bénéfiques à la biodiversité? Qu’en est-il de leur capacité de séquestration de carbone à long terme?

Afin d’approfondir les connaissances à ce sujet, des plantations déjà établies de peuplier hybride et d'épinette blanche seront échantillonnées selon leur usage antérieur et leur âge. Le carbone du sol sera aussi mesuré afin de le relier à la capacité de séquestration à long terme.

Ultimement, ces nouvelles connaissances contribueront à assoir sur des critères écologiques les décisions et les investissements sylvicoles reliés aux plantations. Elles permettront aussi d’optimiser les retombées en fonction d'objectifs mieux ciblés, d’établir des stratégies de gestion de la diversité dans les plantations et de mieux évaluer les effets des activités d'aménagement forestier sur le bilan de carbone.

Trois partenaires soutiennent le projet, soit le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) du Québec, le Groupement forestier coopératif Abitibi (GFCA) et le Service canadien des forêts  de Ressources naturelles Canada. Son coût total se chiffre à 425 301 $.

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