Plus de 2,5 M$ octroyés aux instituts de recherche de l’UQAT pour aider l'industrie minière à relever les défis posés par le contexte géologique québécois

Rouyn-Noranda le 23 août 2021 – L’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) consolide son apport important à l’industrie minière alors que six de ses projets de recherche ont obtenu des subventions d’envergure du Programme de recherche en partenariat sur le développement durable du secteur minier II du Fonds de recherche Nature et technologies (FRQNT).

Offertes conjointement par le Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies et le ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles, ces subventions soutiennent des projets visant à aider l'industrie minière à relever les défis techniques, environnementaux et technologiques posés par le contexte géologique québécois. Ces projets seront réalisés à travers les travaux de l’Institut de recherche en mines et en environnement (IRME UQAT-Polytechnique1), de la Chaire de recherche institutionnelle REGENERE UQAT - Fonderie Horne et d’Élément08. Au total, 2 241 060 $ ont été octroyés sur trois ans aux professeures et professeurs de l’Institut de recherche en mines et en environnement (IRME) et de l’Institut de recherche sur les forêts (IRF) de l’UQAT, auxquels s’ajoutent 311 500 $ des partenaires pour un montant total de 2 552 560 $.

Professeur Tikou Belem : 425 500 $ pour atténuer les risques opérationnels associés à la gestion des résidus miniers phyllosilicatés
Un projet s’inscrivant dans la programmation de recherche de l’IRME UQAT-Polytechnique

Mené en collaboration avec les chercheurs de l’Institut de recherche en mines et en environnement (IRME) de l’UQAT, Mostafa Benzaazoua, Mamert Mbonimpa, Abdelkabir Maqsoud ainsi que le professeur Patrice Rivard de l’Université de Sherbrooke, le projet du professeur Belem vise à atténuer les risques opérationnels associés à la gestion des résidus miniers phyllosilicatés. En effet, les résidus miniers contiennent fréquemment des minéraux de la classe des phyllosilicates et certains d’entre eux ont des effets néfastes sur la qualité des matériaux cimentaires. L’originalité de ce projet réside dans le fait qu’il traite de l’influence des phyllosilicates sur les performances géotechniques des remblais en pâte cimentés (résidus miniers générés pouvant être retournés sous terre en leur incorporant un agent cimentaire) et les résidus miniers densifiés et solidifiés/stabilisés (résidus miniers avec ajout de liants lors de leur dépôt au sol afin de mieux les stabiliser), qui est encore très mal connue. Ce projet vise ainsi l’acquisition de nouvelles connaissances scientifiques et techniques qui permettront ainsi de mieux les gérer, sous terre, comme en surface et en milieu nordique. Intitulé « Étude de l’impact de la minéralogie (présence de phyllosilicates) sur les risques opérationnels associés à la gestion des résidus miniers incorporant du ciment », ce projet sera réalisé avec deux partenaires miniers, soit Mines Agnico Eagle avec ses divisions LaRonde et LZ5 et IAMGOLD Corporation avec sa Mine Westwood.

Professeur Jean-François Boulanger : 380 518 $ pour améliorer un procédé hydrométallurgique de purification du graphite au Québec
Un projet s’inscrivant dans la programmation de recherche d’Élément 08

Alors que le graphite représente un des minéraux critiques et stratégiques identifiés par le Québec dans sa vision stratégique du développement minier, plusieurs projets d’exploitation du graphite proposent de réaliser leur transformation au Québec. Pour produire un graphite pur à 99,95 %, il est proposé d’étudier un procédé de purification utilisant de la soude caustique (NaOH) comme moyen d’attaquer les impuretés minérales du graphite. Le projet a pour objectif général de comprendre les processus en jeu dans l’utilisation et le recyclage de la soude lors de la purification hydrométallurgique d’un concentré de graphite. Intitulé « Recyclage de réactifs en hydrométallurgie: étude du cas de la soude caustique (NaOH) dans la purification du graphite », ce projet sera réalisé avec la chercheuse de l’IRME, Lucie Coudert, Claude Bazin de l’Université Laval, Nassima Kemache du Centre technologique des résidus industriels (CTRI) et les partenaires du milieu, soit Mason Graphite Inc. et Sefar BDH inc.

Professeur Bruno Bussière : 437 000 $ pour documenter le comportement des géomembranes utilisées pour l’entreposage des rejets miniers
Un projet s’inscrivant dans la programmation de recherche de l’IRME UQAT-Polytechnique

Les géomembranes (GM) sont utilisées dans le contexte minier, notamment comme matériaux étanches dans les systèmes de recouvrement mis en place pour restaurer les sites d’entreposage de rejets miniers. Cependant, cette utilisation est relativement récente, ce qui ne permet pas de statuer sur leur performance à long terme à contrôler la contamination des eaux. Comme cette technologie est de plus en plus envisagée pour la restauration des sites miniers générateurs de drainage minier acide, il est crucial d’augmenter le niveau de connaissance sur le comportement à court, moyen et long terme des systèmes de recouvrement avec GM et sur les facteurs externes qui risquent d’affecter leur capacité à contrôler les infiltrations d’eau et les flux d’oxygène. Intitulé « Performance des systèmes de recouvrement avec géomembrane pour contrôler la contamination provenant de parc à résidus miniers », ce projet est réalisé avec les cochercheurs Thomas Pabst et Michel Aubertin de Polytechnique Montréal et Mamert Mbonimpa, professeur à l’IRME de l’UQAT, en collaboration avec les chercheurs Jim Hanson et Nazli Yesiller de la California Polytechnic State University. Des partenaires du milieu sont également impliqués, soit Mines Agnico Eagle, Newmont (Mine Éléonore) et Mine Raglan (Glencore Canada Corporation).

Professeur Abdelkabir Maqsoud : 469 000 $ pour concevoir un système de restauration efficace pour le site Quémont 2
Un projet s’inscrivant dans la programmation de recherche de la Chaire de recherche institutionnelle REGENERE UQAT - Fonderie Horne.

Le projet du professeur à l’IRME vise à concevoir un système de restauration efficace pour le site Quémont 2 du partenaire du projet, Glencore Fonderie Horne, tout en valorisant les matériaux issus du traitement des minerais en les intégrant comme matériaux de recouvrement et dans des procédés industriels. Peu de travaux de recherche ont été consacrés à la problématique liée à la restauration des sites d’entreposage des rejets métallurgiques. Les résultats seront directement applicables à d’autres sites métallurgiques au Québec et au Canada. Les travaux proposés dans ce projet seront utiles aux compagnies minières québécoises qui sont confrontées aux problèmes de gestion et de valorisation des rejets métallurgiques, aux consultants qui doivent proposer des solutions, et aux ministères qui doivent gérer les sites abandonnés générateurs de drainage minier acide. Intitulé « Évaluation de scénarios durables pour la remise en état de sites d'entreposage de rejets métallurgiques ainsi que leur valorisation », ce projet sera réalisé avec les cochercheurs de l’IRME Tikou Belem et Mostafa Benzaazoua et le partenaire du milieu, Glencore Fonderie Horne.

Professeur Benoît Plante : 430 654 $ pour étudier la qualité des eaux post-restauration de parcs à résidus miniers oxydés générateurs de drainage minier acide
Un projet s’inscrivant dans la programmation de recherche de l’IRME UQAT-Polytechnique

On compte plusieurs sites d’exploitation minière abandonnés au Québec sous la responsabilité du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN), dont certains comprennent des aires d’entreposage de rejets miniers générateurs de drainage minier acide. L’objectif de ce projet est de prédire l’atteinte des qualités d’eau souhaitées suite à la restauration des parcs à résidus miniers oxydés générateurs de drainage minier acide et de proposer des solutions pour que ces qualités d’eau soient atteintes plus rapidement après leur restauration. Les travaux permettront la caractérisation détaillée des minéraux secondaires instables pouvant produire des contaminants sur des sites restaurés, la détermination de leurs cinétiques de dissolution, la mise au point de méthodes permettant d’en freiner ou d’en accélérer la dissolution dans l’objectif d’atteindre les qualités d’eau souhaitées plus rapidement, ainsi que d’estimer les délais nécessaires à l’atteinte de ces qualités d’eau suivant les différents scénarios utilisés. Les résultats de ce projet seront utiles pour la restauration de tous les sites oxydés générateurs de drainage minier acide, qu’ils soient sous la responsabilité de compagnies minières ou abandonnés (sous la responsabilité du MERN). Intitulé « Restauration des parcs à rejets de concentrateur générateurs de DMA préalablement oxydés », ce projet est réalisé avec le cochercheur Thomas Pabst de Polytechnique Montréal et la cochercheuse Isabelle Demers de l’IRME, en collaboration avec le professeur de l’IRME Bruno Bussière et les partenaires du milieu, soit Mines Agnico Eagle et le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN).

Professeure Annie DesRochers : 409 888 $ pour la mise en place des stratégies de renaturalisation à Rouyn-Noranda
Un projet s’inscrivant dans la programmation de recherche de la Chaire de recherche institutionnelle REGENERE UQAT - Fonderie Horne.

L’objectif principal de cette étude consiste à mettre en place des stratégies de renaturalisation des affleurements rocheux et des sites dégradés situés aux environs de la Fonderie Horne et aux abords de la ville de Rouyn-Noranda. Cette étude contribuera à accroître les connaissances visant à identifier les meilleures combinaisons d’espèces/substrats afin d’évaluer le potentiel de renaturalisation des affleurements rocheux situés aux pourtours de la ville et de la Fonderie Horne. L’étude permettra au groupe de recherche de mesurer l’impact des divers traitements sur la colonisation du milieu par des espèces indigènes environnantes et leurs effets sur la biodiversité végétale et microbienne ainsi que sur la séquestration de carbone dans cet environnement particulier. Ce projet vise des retombées positives sur la population locale en termes de qualité de vie, mais également au niveau des pratiques minières en offrant des pistes concrètes de renaturalisation des paysages. L’expertise développée permettra à l’équipe de recherche de recommander des façons de faire pour revégétaliser le paysage de caps de roches dénudés ayant comme retombées principales l’amélioration de l’esthétisme du paysage et la colonisation par la végétation indigène environnante. Intitulé « l’impact du développement minier sur l’environnement et les communautés », le projet est mené en collaboration avec les cochercheurs et cochercheuses de l’Institut de recherche sur les forêts (IRF) de l’UQAT, Mebarek Lamara, Osvaldo Valeria, Yves Bergeron, Nicole Fenton, Fabio Gennaretti, Miguel Montoro Girona et de l’IRME, Vincent Poirier, en collaboration avec le partenaire du Milieu, soit Glencore – Fonderie Horne.

À propos de l'Institut de recherche en mines et environnement

L'Institut de recherche en mines et en environnement (IRME) UQAT-Polytechnique met en œuvre un programme de recherche qui vise à développer des solutions environnementales pour l'ensemble du cycle de vie d'une mine, contribuant ainsi au développement responsable des projets miniers. Les activités de l'IRME UQAT-Polytechnique sont rendues possibles grâce à un partenariat unique entre les deux universités et les partenaires industriels Mines Agnico Eagle ltée, Mine Canadian Malartic, IAMGOLD Corporation, Rio Tinto Fer et Titane inc., Mine Raglan et Newmont – Mine Éléonore.

Lire le communiqué du cabinet du ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles