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Reboisement en contexte minier : oui, mais comment?

18 mai 2021

Communiqué

Rouyn-Noranda, le 18 mai 2021 – Les racines des arbres sont au cœur du projet de doctorat de la finissante en sciences de l'environnement de l'Institut de recherche en mines et en environnement (IRME) à l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), Khadija Babi. Cette dernière a soutenu avec succès sa thèse doctorale de façon virtuelle le 14 mai dernier, qui portait sur le développement racinaire des arbres sur des pentes de stériles miniers recouvertes de 50 cm de sol. Peu d'études ont été réalisées sur ce sujet pourtant d'actualité.

Cette étude s'est déroulée dans la mine d'or à ciel ouvert de la municipalité de Malartic, en pleine forêt boréale. « Deux plantations de peupliers hybrides ont été installées il y a huit ans sur des pentes de stériles miniers recouvertes de sol. L'espacement entre les arbres, l'hydroensemencement herbacé, la qualité de la couverture de sol, et le matériel de plantation ont été les principaux facteurs considérés », explique la doctorante Khadija Babi.

« Les peupliers ont répondu positivement à l'intensification de la compétition pour l'eau du sol, résultat d'un plus faible espacement et d'un ensemencement herbacé, tout en diminuant leur investissement dans la croissance en diamètre et en hauteur. Les arbres soumis à un niveau de compétition élevé se sont même acclimatés en augmentant leur longueur racinaire par volume de sol et leur longueur par unité de masse racinaire, tout en réduisant leur biomasse aérienne », ajoute-t-elle.

Données importantes pour l'avenir
Après quatre saisons de croissance, la résistance maximale à l'arrachement n'a pas été affectée par le matériel de plantation ou la qualité de sol de couverture. Il n'y a pas de différence significative pour l'architecture racinaire et la stabilité des arbres plantés en fonction des trois types de plants utilisés, soit les boutures, les plançons et les plants à racines nues ou encore, de la qualité du sol en termes de proportion de sol végétal (20 ou 100 %).

Cette étude pourrait sans contredit servir de base dans l'avenir pour des recommandations sur l'agencement de plantation à adopter pour le reboisement des pentes de stériles en contexte minier.

Sous le thème de recherche de l'influence de différents agencements de plantation sur le développement racinaire pour assurer la stabilité mécanique et l'alimentation hydrique de peupliers plantés dans du sol recouvrant des pentes de stériles miniers, cette thèse fut réalisée sous la direction de la professeure de l'Institut de recherche en mines et en environnement de l'UQAT, Marie Guittonny, ainsi que sous la codirection du professeur Bruno Bussière, également de l'UQAT, ainsi que du chercheur Guy R. LaRocque, œuvrant chez Ressources naturelles Canada.

Rappelons que le doctorat en sciences de l'environnement de l'UQAT a pour objectif de former des scientifiques capables d'établir des ponts avec d'autres disciplines des sciences de l'environnement et conscients des interdépendances dynamiques en environnement. Les étudiantes et étudiants évoluent dans un environnement de recherche multidisciplinaire et dynamique au sein d'une équipe de professeures et professeurs de calibre international.

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Source

Karine Aubin
Agente d'information et de recrutement
Service des communications et du recrutement