Dîners-conférences autochtones - La réappropriation des responsabilités par la revitalisation d'un ordre juridique Anishinaabe

Conférencière :
Cynthia Smith, finissante à la maîtrise en droit, Université d'Ottawa

Thématique : 
Le principe de la suprématie coloniale a permis et soutient encore aujourd'hui l'imposition d'identités juridiques autochtones par le système juridique eurocanadien. Les peuples du territoire sont ainsi privés de la responsabilité et du droit profond qui incombe à tous peuples de se définir soi-même. Malgré les changements législatifs apportés à la Loi sur les Indiens, les conséquences d'une telle altération de droit et de responsabilité sont lourdes et profondes pour les peuples du territoire, notamment les maux psycho-socio-économiques, les violences, la misogynie, le racisme et la discrimination systémique ainsi que l'appropriation identitaire à des fins économiques. Pourtant, depuis les temps immémoriaux, les peuples du territoire possèdent leurs propres règles et lois incluant celles en matière d'appartenance. Lors de ce dîner-conférence, un regard d'Anishinaabekwe ancré dans un ordre juridique anishinaabe sera humblement posé sur l'appartenance autochtone dans le système juridique colonial afin de conclure à la nécessité d'une revitalisation des ordres juridiques du territoire pour assurer la guérison et la viabilité de ces peuples pour les générations futures. 

Biographie :
Maman de deux merveilleux petits êtres de lumière, originaire de l'Outaouais et ayant pour demeure la communauté atikamekw nehirowisiw de Wemotaci, Cynthia est descendante d'Anishinaabekwewag qui n'ont pas été reconnues telles par l'état colonial eurocanadien. Détentrice d'une maîtrise en droit de l'Université d'Ottawa et actuellement étudiante à l'École du Barreau du Québec, elle s'intéresse aux enseignements des anciens, notamment dans un processus de revitalisation des ordres juridiques du territoire. Elle croit profondément à la capacité de ces enseignements pour entamer une guérison saine et viable pour les générations passées, actuelles et futures, mais aussi afin d'atteindre une pleine autodétermination et autogouvernance, par et pour les peuples du territoire. Elle marche avec humilité sur son propre chemin de décolonisation, de guérison et de réappropriation. La cueillette des petits fruits, le tannage des peaux, l'artisanat, la cuisine, la chasse et la pêche ainsi que la vie sur le nitaskinan, territoire, avec sa famille, sont des activités et des moments qu'elle affectionne particulièrement.

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