Le 2e colloque international Le rôle central des croyances dans l’expérience humaine : aspects théoriques et implications pour la pratique aura lieu les 19 et 20 juin 2024 au centre de Montréal de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT).
L’événement est une occasion unique d’échanges autour des questions fondamentales et pratiques soulevées par la centralité des croyances dans l'expérience et l'interprétation que fait l'être humain de son environnement social. Il s’adresse tout autant aux chercheuses et chercheurs qu’aux praticiennes et praticiens des sciences humaines et sociales.
MISE EN CONTEXTE
La récente pandémie a clairement démontré le rôle central des croyances individuelles et collectives dans la formation des attitudes et le façonnement des comportements face à un événement d'importance. Les guerres israélo-palestinienne et ukrainienne nous rappellent également qu'en temps de conflit, la recherche de la vérité est très souvent sacrifiée au profit de la propagande des belligérants et de leurs alliés. Ces évènements s'inscrivent dans un contexte politique et social souvent décrit comme l'ère de la post-vérité et des fausses nouvelles. Faut-il en conclure, à l'instar de Freud, que « Les foules n’ont jamais connu la soif de la vérité. Elles réclament des illusions auxquelles elles ne peuvent renoncer. Chez elles, l’irréalité a toujours le pas sur la réalité »?
La croyance peut se définir, dans son aspect le plus simple, par l'adhésion d'un individu à un énoncé concernant l'état du monde, énoncé qu'il considère vrai. Cependant la croyance d'un individu peut s'avérer manifestement fausse et impliquer néanmoins un agir par rapport à celle-ci. Par exemple, si je considère à tort que le gouvernement a trafiqué les résultats d'une élection, je peux essayer de m'en prendre à ses représentantes et ses représentants.
Par ailleurs, les croyances sont également au cœur de l'intervention psychosociale. Elles peuvent constituer le fondement de certaines thérapies psychologiques, par exemple la thérapie cognitive-comportementale ou la thérapie par les schémas. De manière plus générale, les croyances (de nature culturelle, religieuse ou spirituelle) de l'intervenante ou l’intervenant ainsi que de la personne visée (ou le groupe visé) par une intervention psychosociale doivent être prises en compte afin de l'optimiser.
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