Depuis sa création en 1983, l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue fait preuve d’un souci grandissant pour l’écoresponsabilité, tant dans ses activités d’enseignement, de recherche et de recherche-création que dans ses pratiques de gestion, d’opération et de gouvernance.
Cette préoccupation s’inscrit aujourd’hui dans sa mission, sa vision, ses valeurs et son plan de développement et se voit réaffirmée dans le cadre de sa démarche en écoresponsabilité. La présente déclaration vise ainsi à formaliser les engagements de l’UQAT en écoresponsabilité et les principes qui les soutiennent, à guider la suite de ses efforts en ce sens et à mobiliser l’ensemble de la communauté universitaire de façon concertée.
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NOUS NOUS ENGAGEONS À :
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Communauté universitaire
Toute personne qui étudie à l’UQAT, incluant les personnes qui habitent dans les résidences, et toute personne qui travaille à l’UQAT, que ce soit à titre de membre du personnel, du corps professoral ou du personnel chargé de cours; les regroupements à l’intérieur de l’Université, ainsi que les personnes chercheuses invitées, les stagiaires postdoctorales et postdoctoraux, les personnes professeures associées, les personnes diplômées, les membres de toute instance statutaire ou de tout groupe décisionnel, de la Commission des études et du conseil d’administration ainsi que les membres externes à l’Université siégeant à toute entité pédagogique de l’UQAT dûment créée par un texte règlementaire de l’UQAT.
Pourraient aussi être considérées comme membres de la communauté universitaire au sens de la présente déclaration des personnes externes à l’Université qui collaborent avec des membres de la communauté universitaire, par exemple par le biais d’un projet de recherche ou à titre de fournisseur de biens et services à l’intérieur des centres et campus.
Écocitoyenneté
Citoyenneté consciente des liens entre la société et la nature; citoyenneté critique, créative, bienveillante et engagée, capable et désireuse de participer aux débats publics et à la transformation des politiques et des pratiques1.
Écoresponsabilité
Ensemble de comportements qui s’inscrivent dans un engagement éthique à adopter et mettre en œuvre des choix écologiquement sains et justes dans l’ensemble des activités. Pour un établissement universitaire, l’écoresponsabilité implique également d’être un modèle et de faire preuve d’initiative en matière d’écoresponsabilité, indissociable des questions sociales afférentes2.
Écosystème
L’écosystème est un ensemble dynamique formé des organismes vivants et de l'environnement non vivant3 dans lequel ils évoluent, leur interaction constituant l'unité fonctionnelle de base de l'écologie.
À l’intérieur de la présente déclaration, les mots « Terre-Mère », « environnement » et « territoire » sont employés comme équivalents pour nommer tout ce qui constitue l’écosystème global qui soutient la vie sur Terre. Ces termes sont utilisés de manière holistique et inclusive, de façon à référer à notre planète commune, mais aussi aux diverses conceptions territoriales pouvant porter différents sens et être définies à leur façon selon la culture de laquelle elles sont issues, telles que Nitakinan, ᐊᔅᒌ (Istchee) ou Nunarjuaq.
Principe de précaution
En cas de risque de dommages graves ou irréversibles, l’absence de certitude scientifique absolue ne doit pas servir de prétexte pour retarder l’adoption de mesures effectives visant à prévenir la dégradation de l’environnement4.
Principe de prévention
Le principe de prévention implique de prendre les mesures nécessaires afin d’éviter un dommage certain si aucune action n’est prise pour éviter ce dommage. Le risque de dommage doit être prévisible, certain et se fonder sur un consensus scientifique ainsi que des preuves claires et convaincantes5.
1 UQAM, 2023, p. 17.
2 UQAM, 2023, p. 17.
3 Il est à noter que la compréhension occidentale du vivant et du non-vivant peut différer des conceptions autochtones de ces derniers. Dans certaines visions du monde, la matière, comme les quatre éléments, les astres ou des objets, peut être considérée comme du vivant ou animée, tel qu’exprimé dans ce témoignage :« Our worldview is rooted in the language and it is drastically different from other worldviews. An example is the way we classify things as animate and inanimate. English speaking people consider rocks and trees inanimate and if you want to break it down in a grammatical sense we can talk about those suffixes like mitick (tree) mitickok (trees, an animate suffix). It shows that we see it as being a living thing with spirit. » (Yougn, 2003.) La définition d’écosystème proposée dans la présente déclaration se veut inclusive de ces visions plurielles, de façon à respecter la Terre-Mère dans son ensemble.
4 CNUED, 1992.
5 CQDE, s. d.
Signifiant « voir avec les deux yeux » ou « double-regard » en Miꞌkmawiꞌsimk (langue mi’kmaq), on réfère souvent au concept Mi’Kmaq d’Etuaptmumk en anglais par l’expression « two-eyed seeing ». Il s’agit d’une approche basée sur les enseignements de feu Charles Labrador, un leader spirituel, guérisseur et chef de la Première Nation d’Acadia, puis présentée en 2004 par les aînés Albert et Murdena Marshall de la communauté Eskasoni, à Unama’ki.
Son objectif est de regrouper les enseignements de différents systèmes de connaissances de manière à les utiliser consciemment côte à côte, au bénéfice de tout le monde.
Sans chercher à intégrer un système de savoir à un autre, Etuaptmumk encourage une certaine complémentarité : aucun système n’est jugé par l’autre et chacun est évalué selon son propre contexte1.
En anicinapemowin, le mot pekatc signifie « doucement », ou « prendre le temps ». Il évoque une posture d’écoute et d’observation attentive et nous invite à procéder avec prudence.
« Pekatc, c’est se donner ensemble le temps de comprendre avant de donner une réponse. Les modèles de concertation sont ainsi faits que, parfois, on est invité à donner une réponse sans avoir eu le temps de se former une image mentale des enjeux. Il est important de prendre le temps de comprendre ce dans quoi on chemine1.»