Reconnaissance territoriale

Reconnaissance territoriale

Pour, par et avec les Autochtones est un principe mis de l'avant par l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue depuis sa création. Par l'affirmation d'un énoncé de reconnaissance territoriale, l'Université souhaite réitérer son engagement à façonner l'avenir conjointement avec les Premiers Peuples.

La reconnaissance territoriale est un principe de réciprocité et de respect envers les Premiers Peuples qui habitent le Territoire depuis des millénaires. Il ne s'agit pas d'une finalité, mais plutôt d'un processus dynamique et d'une façon de réaffirmer la volonté de l'université à prendre part au processus de réconciliation.

C'est suite à l'amorce d'une démarche de cocréation sincère et soutenue avec des membres des communautés autochtones que l'UQAT déploie un principe de reconnaissance territoriale représentatif et porteur, mais surtout, qui se traduit par des actions concrètes.

Par son plan d'action L'UQAT et les peuples autochtones 2019-2024, ainsi que son plan de développement 2020-2025, l'UQAT s'est dotée d'importants leviers qui permettent d'aller de l'avant avec des dossiers prioritaires dans le milieu autochtone.

Principe de reconnaissance territoriale

L'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue reconnaît qu'elle se situe au sein du Nitakinan, anicinape aki. Elle reconnaît que le Nitakinan est le berceau de langues, de cultures et d'identités autochtones. De plus, ce territoire est un haut lieu de transmissions des savoirs, d'échanges et de guérison.

Aujourd'hui, le territoire sur lequel se trouve l'UQAT accueille de nombreuses nations, issues des communautés territoriales et urbaines. L'UQAT souligne que ses instances et ses activités sont également accueillies au cœur d'autres territoires des Premiers Peuples.

L'UQAT est consciente qu'elle s'inscrit au sein d'un système issu de la colonisation. L'institution scolaire a longtemps été utilisée à des fins d'assimilation, notamment par l'imposition des pensionnats. Des effets négatifs continuent à se faire sentir à ce jour.

À la lumière de ces reconnaissances et afin de soutenir la pleine affirmation des Premiers Peuples, l'UQAT s'engage à poser des actions concrètes, notamment via l'éducation et la recherche.

Foire aux questions

Dans quel contexte l'énoncé de reconnaissance territoriale peut-il être prononcé?

L'utilisation complète de l'énoncé peut se faire à plusieurs moments dans le calendrier universitaire, par exemple lors de la Collation des grades, lors de galas ou d'évènements de reconnaissance, lors de l'ouverture de colloques ou autres évènements scientifiques et en ouverture d'écoles d'été ou encore de semaines intensives de cours. Il appartient à tous les membres de la communauté universitaire de s'approprier cet énoncé et de le mettre de l'avant.

Lorsqu'il est choisi de lire l'énoncé, il est fortement suggéré de nommer une personne responsable pour accomplir le tout. En le sachant d'avance, cela permet à cette personne de se familiariser avec l'énoncé et de se sentir à l'aise lors de l'allocution.

Si vous avez des questionnements quant à l'utilisation de l'énoncé, il est possible de vous référer au Service Mamawi Mikimodan : mamawimikimodan@uqat.ca.

Quel territoire doit-on reconnaître?

S'il est vrai que l'UQAT est présente sur plusieurs territoires au Québec, et même au-delà, le premier paragraphe de l'énoncé clarifie que le lieu de gouvernance de l'université se situe au cœur du Nitakinan. Le deuxième paragraphe souligne toutefois que l'UQAT est également présente chez d'autres Premiers Peuples et qu'elle reconnaît l'ensemble des autres territoires.

Il est important de prendre le temps de vous informer du territoire sur lequel vous vous trouvez.

Une fois de plus, il incombe à chaque individu de faire preuve d'ouverture, de curiosité et de bienveillance en allant à la rencontre des peuples autochtones afin de mieux connaître et comprendre le territoire. Plusieurs organisations (villes, universités, cégeps, etc.) indiquent le territoire sur lequel il se trouve sur leur site Web et certaines affichent un énoncé de reconnaissance territoriale.

Si je ne suis pas au sein du Nitakinan, que dois-je faire?

Certaines personnes se demanderont peut-être quoi faire de l'énoncé lorsqu'elles se trouveront ailleurs qu'au sein du Nitakinan. Dans cette situation, il est important que les personnes concernées prennent le temps de s'informer du lieu où elles se trouvent et des habitantes et habitants qui le parcourent depuis des millénaires. Une fois de plus, il incombe à chaque individu de faire preuve d'ouverture, de curiosité, de respect et de bienveillance en allant à la rencontre des Premiers Peuples afin de mieux connaître et comprendre le territoire.

Je crois en l'utilité de l'énoncé, mais dois-je obligatoirement faire quelque chose?

De nombreux appels à l'action, proposés par une variété de commissions d'enquête (Commission royale sur les peuples autochtones (1996), la Commission de vérité et de réconciliation du Canada (2015), l'Enquête nationale sur les femmes et les filles disparues et assassinées (2019) et la Commission d'enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics (2019)), soulignent l'importance de s'engager afin de lutter contre la méconnaissance généralisée quant aux réalités des Premiers Peuples. Ces appels à l'action s'adressent aux gouvernements, aux institutions et à la population. Il est de la responsabilité de chacune et de chacun de prendre part à ces engagements. Le principe de reconnaissance territoriale dans son ensemble, par son énoncé et ses actions concrètes, représente plusieurs moyens qui permettent de contribuer aux changements sociaux nécessaires. La lecture de l'énoncé constitue un geste concret. Plusieurs autres sont également possibles : consulter des exemples d'actions pouvant être posées.

Y a-t-il d'autres façons de promouvoir l'énoncé?

Certaines personnes voudront peut-être l'insérer dans leurs plans de cours, d'autres préféreront le lire à voix haute lors de l'ouverture d'un évènement, d'une réunion ou d'autres encore souhaiteront l'ajouter à même leur signature électronique. Toutes ces possibilités sont valides.

Ce qu'il faut retenir, c'est que cette démarche se veut authentique et sincère. Ces deux mots peuvent vous guider dans l'utilisation que vous ferez de l'énoncé de reconnaissance territoriale.

Intégrer l'énoncé de reconnaissance territoriale à son cours mènera fort probablement à répondre à des questions de la part des étudiantes et des étudiants. Il importe de se préparer à cet échange et de faire preuve d'humilité.

Dois-je mettre de l'avant l'énoncé uniquement lorsqu'il y a des personnes autochtones impliquées ou présentes?

La méconnaissance atteint l'ensemble de la population québécoise. L'énoncé est un outil qui permet notamment de sensibiliser la communauté universitaire et la population aux réalités et aux enjeux des Premiers Peuples. Cette démarche s'inscrit dans une volonté de rétablir la vérité et de créer des ponts vers la réconciliation. Ainsi, même si aucune personne autochtone n'est présente ou n'est impliquée dans l'évènement en question, encourager la lecture de l'énoncé de reconnaissance territoriale représente un moyen d'éduquer les gens et de les amener à réfléchir à leurs préconceptions quant aux peuples autochtones.

Quand utiliser l'énoncé de reconnaissance au « je »?

L'énoncé est davantage destiné à un usage institutionnel. Toutefois, il est possible de le prononcer au « je ». Cette déclinaison se lit comme suit :

  • Je souhaite reconnaître que l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue se situe au sein du Nitakinan, anicinape aki, soit le berceau de langues, de cultures et d'identités autochtones. Ce territoire est un haut lieu de transmission des savoirs, d'échanges et de guérison.
  • Aujourd'hui, le territoire sur lequel se trouve l'UQAT accueille de nombreuses nations, issues des communautés territoriales et urbaines. L'UQAT souligne que ses instances et activités sont également accueillies au cœur d'autres territoires des Premiers Peuples.
  • L'UQAT est consciente qu'elle s'inscrit au sein d'un système issu de la colonisation. Les établissements scolaires ont longtemps été utilisés à des fins d'assimilation, notamment par les pensionnats. Des effets négatifs continuent à se faire sentir à ce jour.
  • À la lumière de ces reconnaissances et afin de soutenir la pleine affirmation des Premiers Peuples, tout comme l'UQAT, je m'engage et je vous invite à poser des actions concrètes, notamment via la recherche et l'éducation.

Il appartient maintenant à tous les membres de la communauté universitaire de s'approprier cet énoncé et de le mettre de l'avant.

Est-il possible de prononcer une version abrégée de l'énoncé de reconnaissance territoriale?

Pour certaines personnes, il se peut, par la nature de l'évènement ou du moment, que l'énoncé semble trop long à prononcer. Il est alors de la responsabilité de chacune et de chacun de présenter le tout adéquatement et d'écouter son cœur en le faisant.

Si vous avez des questionnements quant à l'utilisation de l'énoncé, il est possible de vous référer au Service Mamawi Mikimodan : mamawimikimodan@uqat.ca.

Les actions concrètes m'interpellent, comment puis-je participer?

Les actions concrètes peuvent être déployées de plusieurs façons. Certaines sont d'ordre institutionnel, alors que d'autres ont une portée plus individuelle. En premier lieu, il importe de se positionner face à celles-ci et de décider comment vous souhaitez participer. Il est possible de suivre des formations, de lire des œuvres d'auteurs et d'autrices autochtones et de partager vos lectures auprès de vos collègues, de participer à des activités organisées au sein de l'UQAT, d'apprendre des mots en anicinapemowin, etc. Concernant les actions institutionnelles, le Service Mamawi Mikimodan demeure disponible pour soutenir les membres de la communauté universitaire dans le déploiement de ce type d'action.

J'ai une idée d'action, mais celle-ci ne figure pas dans les suggestions faites par l'UQAT. Puis-je quand même la réaliser?

Il est tout à fait possible de mettre de l'avant d'autres actions concrètes. Dans le cas où d'autres réalisations sont concrétisées, le Service Mamawi Mikimodan sera heureux de les connaître afin de pouvoir les répertorier et les promouvoir afin d'inspirer les autres membres de la communauté universitaire.

Comment l'énoncé de reconnaissance territoriale évoluera-t-il dans le temps?

Le principe de reconnaissance territoriale est issu d'un processus dynamique et il sera amené à évoluer avec le temps. L'énoncé de reconnaissance territoriale et les actions concrètes élaborées par le comité de reconnaissance territoriale seront révisés à intervalles réguliers. Cette validation donnera l'occasion à l'UQAT de consolider ses liens avec les Premiers Peuples et de s'assurer que les moyens déployés répondent toujours aux besoins des Autochtones de la région.

Le comité a aussi cru nécessaire d'élaborer 5 facteurs de réussite à l'adoption du principe de reconnaissance territoriale par l'UQAT afin de s'assurer que les actions concrètes soient mises en place :

  1. Avoir des budgets cohérents avec les actions concrètes;
  2. Avoir une personne dédiée à assurer le suivi de la reconnaissance territoriale (Service Mamawi Mikimodan);
  3. Établir une durée de 3 à 5 ans avant un renouvellement;
  4. Assurer un suivi public des actions concrètes;
  5. Faire des présentations du guide d'accompagnement à l'interne (sensibilisation du personnel de l'UQAT).

Information

Service Mamawi Mikimodan (Faire ensemble)

mamawimikimodan@uqat.ca